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— Burn out —

 

Beaucoup d’entre vous me suivez depuis le projet muse il y a deux ans. Probablement, en lisant les dernières museletters, vous êtes vous demandé ce que je faisais ? Ce qui avait changé ? Dans la museletter d’aujourd’hui, je vous fais un petit point.

Ce qui change principalement entre le projet des muses et maintenant, c’est probablement ce qu’il s’est passé entre les deux : un burn out. J’en parle à demi mots sur les réseaux sociaux, parce que je ne considère pas que ce soit l’espace pour en parler, mais ici pourquoi pas.

Oui après six mois de muses fulgurantes en 2021, un déménagement dans une nouvelle région, un pass sanitaire et une ambiance post covid fort sympathique, j’ai d’abord perdu pied en me demandant vraiment ce que je faisais là-bas, puis j’ai fini par sombrer en burn out quelques mois.

Le burn out, c’est quoi ? C’est un espace où tu ne sais pas ce que tu fais là. Tu ne sais pas ce que tu feras demain, tu ne sais pas ce que tu fais là maintenant, ça ressemble vaguement à un espace où tu ne sais plus rien. Juste qu’à priori tu es en vie. Personnellement, la sensation que j’ai eu, c’est que face à une situation critique, le corps prenait le relai et ne me laissait plus le choix. 

D’une certaine manière, c’est assez pratique le corps, lui il ne se pose pas vraiment de question métaphysique, il se contente de sentir. Ça, ça lui fait du bien, ou ça au contraire ça le rebute. C’est simple. Et puis, en état de burn out, quand ça le rebute, il ne chipote pas trop, il te met couchée par terre comme ça le doute n’existe plus.

Donc plutôt déstabilisant au départ, d’autant qu’il m’a fallu quand même quelques semaines pour mettre un mot sur ce qui arrivait. Et puis une fois que l’on a trouvé le mode d’emploi quelques chose de doux peut arriver.

 

— Retrouver le fil —

Une fois que le mot « burn out » a commencé à être posé sur mon état, j’ai encore eu quelques semaine à lutter. Parce que oui un burn out quand tu es salarié, c’est un état reconnu. Tu vas chez le médecin, tu as un arrêt maladie et tout le monde est au courant (tes employeurs, tes proches, ect…) Moi en tant que maman et entrepreneure, ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai cru que c’était mon déménagement, le temps de se réadapter, et puis un moment de flop dans les finances. En réalité, c’était à la fois tout ça et à la fois bien plus.

Et comme il n’y avait pas de forme juridique à cet état – dans les faits, oui je n’ai pas travaillé pendant mon burn out, mais je n’avais pas le tampon d’un médecin pour me le valider – je n’ai bénéficié d’aucun support ni compréhension de mon entourage.

Donc d’abord une bonne zone de flou, puis de résistance, puis est venu enfin l’acceptation de mon état. Et là c’est devenu tout doux. Une fois accepté que foutue pour foutue autant ne plus rien projeter et ne plus forcer, un espace d’écoute s’est mis en place avec mon corps : ça, ça te rebute ? OK on n’y va pas. Ça, ça te fais tu bien ? Alors viens on nourrit cet espace.

C’est comme ça que la création de motif est revenue dans ma vie. Au départ, je n’avais aucunement l’intention d’en faire mon métier. Juste en plein mois de juillet et en plein burn out, c’est le seul espace qui me faisait du bien. Je me posais sur ma tablette, je débranchais mon cerveau et toutes mes injonctions, je suivais les cours de Liz Kohler Brown et je dessinais. C’était bon et doux. 

Mes premiers motifs était plutôt mauvais, un peu comme mon état intérieure, un peu brisé. Puis peu à peu une routine intérieure s’est mise en route, j’ai pris l’habitude de créer des motifs chaque semaine. Arrivée au mois de novembre, quelques chose de surprenant s’est produit en moi : je prenais des initiatives dans mon processus, je sentais la Elodie au fond de moi, celle qui avait confiance en elle qui pointait le bout du nez et qui parfois venait teinter un motif de sa couleur. 

Il m’a fallu attendre le mois de décembre pour réaliser que je pouvais en faire mon métier.

— Avancer à son rythme —

 

Ce début d’année s’est donc présenté avec un nouveau projet et beaucoup de chose à apprendre. Je remercie encore aujourd’hui mon burn out, parce que figurez-vous que l’on en sort pas du jour au lendemain d’un burn out. Il n’y a pas « un jour je suis au fond » et le lendemain « youhou, c’est bon, c’est reparti ». Non. Encore aujourd’hui,  bientôt un an plus tard, je sais que je dois prêter attention à mon centre. 

La grippe de cet hiver me l’a bien rappelé : des vacances de février que tu commence à surcharger alors que tu que tu voulais te reposer ? Pas de souci, une petite grippe pour te clouer au lit et respecter tes besoin fondamentaux. Voilà, merci le corps pour ton efficacité.

Qu’est ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu’aujourd’hui, n’ayant pas de réserve d’énergie en prévision, je suis obligée de suivre le rythme, obligée de m’accorder des espaces de recul, et par conséquent, je fais quelques chose de bon et doux : je prends le temps.

Prendre le temps, ça ne veut pas dire « rien faire ». Globalement, j’ai des semaines et des journées bien remplies, mais par contre, je ne fais qu’une chose à la fois. Si j’ai besoin de plus de temps pour réaliser quelque chose et bien je prends plus de temps. Oui je suis devenue complètement incapable de compresser les actions pour essayer de les faire rentrer dans un emploi du temps.

Et peu à peu, à mon rythme. Je fais mon chemin.

C’est ce chemin, que j’ai envie de vous partager dans la museletter. Un espace tout doux, comme celui que je m’accorde quand je vous écris. J’ai envie de vous partager mes impressions, mes découvertes, mes avancées, mes victoires. j’ai envie de déconstruire le mythe selon lequel certaines personnes seraient plus douées pour y arrivée. En fait, on est tous humains avec nos doutes, nos peurs et on avance avec.

 

La museletter c’est un espace intimiste où je te partage mon quotidien d’entrepreneure et de créatrice. Si tu veux les recevoir directement dans ta boîte mail, inscris toi à la museletter !  

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