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— Une dose d’amour à Soi —

Se lancer dans une illustration ou une création quelle qu’elle soit, peut être vertigineux. La peur de se planter, mais aussi parfois la peur de notre grandeur peuvent venir s’inviter au processus. Cette semaine, je vous partage mon expérience et vous invite, vous aussi, à une petite dose d’amour à Soi.

Ces derniers mois, j’ai principalement crée sur ma tablette graphique.  Je crée des motifs avec beaucoup de plaisir et de légèreté. Puis cet hiver, en plus de cette routine de création digitale, j’ai eu envie de renouer avec l’illustration traditionnelle.

L’illustration botanique, peu de personne me connaisse sous cet aspect et pourtant ce n’est pas nouveau chez moi. Je l’ai découverte en 2018 et j’ai même illustré un jeu entier avec des illustrations botaniques pour une naturopathe #iletaitunefoisilyalongtemps.

La semaine dernière, alors que les vacances de février battaient leur plein et que je croulais sous la fièvre à cause d’une grippe, je me suis dis que l’occasion était idéale pour m’y remettre. Ni une, ni deux, à raison de deux heures par jour, j’ai crée une charmante petite souris et son aubépine.

Ça a été un sans faute, je me suis autorisée des plages de création tous les jours alors que j’étais malade, à la maison, avec mes garçons. Et en plus chaque session de création me redonnait de l’énergie, de la joie et bénéficiait à moi, mais aussi à mes enfants, à ma maison… Bref ça a été un plaisir fou, absolu et même un peu magique.

La finesse, la méditation, renouer avec l’expertise de mon corps, s’auto-surprendre à voir naitre sous mes doigts cette illustration. Bref une réelle jouissance.

— Prendre le temps d’écouter —

Lancée sur cette vibe positive, je commence une seconde illustration. Je réalise le dessin sans difficulté, le décalque pour le transférer sur le papier final, commence la mise en couleur… puis je prends le vertige, je panique et je m’arrête.

Un vertige ? Oui un vertige. Rien n’était plus fluide, mon corps paniquait face à la création, la création devenait d’ailleurs plus de l’ordre de l’inquiétude que du plaisir. Bref quelque chose n’allait pas.

Je me suis donc offert le temps de l’écoute. Et couche après couche, j’ai pu recenser plusieurs raisons plausibles.

 

La peur de mal faire. C’est la plus évidente. Oui, lorsque je dessine, je peux toujours gommer et recommencer. Alors qu’une fois la couleur mise en route, chaque erreur reste inscrite dans l’illustration.

Cette peur est la plus évidente, mais en réalité elle n’est pas la plus probable. Dans une illustration à l’aquarelle, je monte les tons tout en douceur, avec parcimonie et à mon rythme… Oui certes, le risque zéro n’existe pas, mais dans la réalité, tout est rattrapable et il est peut probable de foirer une illustration complètement.

– En dessous de la peur de mal faire, j’ai trouvé la peur de réussir. Finalement, une personne qui se mettrait à dessiner régulièrement et qui verrait donc son niveau progresser de manière rapide, aura souvent bien plus peur de sa réussite que de se rater.

Dans mon cas, effectivement mon niveau de maitrise en illustration botanique est déjà bien avancé, et oui effectivement me voir réaliser une vraie jolie série d’illustration, ça reste hyper impressionnant. Mes gardiens ont donc tout intérêt à bien me garder sous confusion : ne prenons pas le risque de réussir !

Le sujet de l’illustration peut également être un point sensible. Toujours dans le cas de cette illustration, je dessine des hellébores roses. Je touche donc à cette couleur qui est hyper-challengeante pour moi (je l’avais déjà remarqué dans le projet des muses). Le rose cette couleur de l’amour, mais aussi cette couleur hyper assimilée girly.

Oui parfois il arrive que le sujet de l’illustration vienne frotter plus loin qu’on ne le croit. Il est alors judicieux de prendre un temps d’écoute : qu’est ce qui se joue pour moi à travers ce dessin ? Ce peut être la couleur, mais il peut aussi s’agir de la plante (oui, lorsque nous dessinons une plante, nous nous connectons à son essence), un animal, le sujet… bref, oui prenez le temps de sonder votre illustration !

– Enfin ce peut aussi être une question de cycle. Dans mon cas, j’arrive en toute fin de cycle et dans cette période, surtout en plein hiver, le corps à besoin de beaucoup de récupération. C’est une période où la concentration peut baisser drastiquement.

Une illustration botanique, c’est justement beaucoup de précision, donc cela demande beaucoup de concentration. Cela ne signifie pas que vous ne pourrez plus rien faire, mais juste : plutôt que de se jeter sur des seaux de culpabilité et d’auto-flagélation, il est possible d’en prendre conscience et de s’accueillir avec bienveillance dans son besoin de ralentir un petit peu.

Ce sont les quatre raisons que j’ai pu identifier cette fois-ci. Il en existe sans doute bien d’autres (si tu en trouves partage les moi en retours de mails ! ). L’idée n’est pas de te faire une liste exhaustive mais juste de montrer une palette de la variétés de raisons différentes qui peuvent venir contrarier la création.

Et une fois que l’on a identifié nos blocages, on fait quoi ?

Pour moi, cela demande de l’amour. Beaucoup d’amour pour Soi.  Amour de reconnaitre ma difficulté à traverser ce chemin. Amour de s’octroyer de la douceur :  si c’est difficile, je peux prendre plus de temps, être encore plus à l’écoute de mon rythme et de mes besoins. Amour de ne pas porter toute la charge du monde sur les épaules : oui je peux avancer sur ce chemin avec douceur, avancer à mon rythme, faire ce qui est réalisable pour moi, là maintenant… et surtout ne pas s’inquiéter du résultat.

La réalité, je la connais déjà, c’est qu’avec une dose d’amour pareil le résultat ne pourra être que resplendissant. Et pourtant, là ne se trouve pas la finalité. La finalité réside seulement et uniquement dans le fait de s’aimer suffisamment que pour essayer, se prendre par la main et avancer pas à pas.

Dans mon cas, j’ai pris le temps d’accueillir ce sujet du rose qui me chatouille, j’ai pris quelque jour de pause puis j’y suis retournée, non sans appréhension, mais en acceptant où j’en suis sur le chemin.

La museletter c’est un espace intimiste où je te partage mon quotidien d’entrepreneure et de créatrice. Si tu veux les recevoir directement dans ta boîte mail, inscris toi à la museletter !  

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